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raares:2014:cr-juin

Compte-Rendu du 5 juin 2014

Présent(e)s : Géro, José, Jessica, Sylvain, Julien, Gilles, Charline, Marie, Simon, Cédric, Jérôme, Françoise, Fabien (CR)

Historique

Géro tente de faire un historique du RAAR-ES (Réseau Autogéré d’Achats Réfléchis Social-idaire et Écologiste). Brève discussion autour du terme groupement d'achat. Françoise fait remarquer qu'elle n'est pas d'accord avec ce terme pour nous qualifier, qu'elle trouve trop réducteur. Elle lui préfère réseau, qui montre que on ne se regroupe pas uniquement pour acheter, mais qu'on crée un tissu social entre des charmands et des chamarades, entre des charmands et d'autres charmands, et entre des chamarades et d'autres chamarades.

L'historique remonte à 2004 avec une première envie par des gens de l'association des chômeurs. Mais il faut finalement attendre 2005, après un an de réflexions et de réunions par les gens du CROAC (Collectif de Résistance et d'Offensive Anti-Capitaliste) ainsi que de l'AMAP Lamalou. Des envies communes de renouer le lien avec la nourriture et donc avec les producteurs. Les (fameux) cinq critères d'éligibilité d'une charmandise : le plus écologique, social, local, en circuit court, et basé sur un projet qui nous parle par rapport aux quatre premiers critères.

Un chamarade s'occupe du lien avec un charmand qui produit une charmandise. Les réunions sont mensuelles et ont lieu à la librairie Scrupule à laquelle nous avons choisi de verser 50€ par mois pour participer aux frais de fonctionnement. Ce moment physiquement ensemble nous permet d'échanger des nouvelles sur les charmandises en cours, à venir, à discuter de leur éthique et d'évaluer le besoin qu'en auraient les gens, mais également d'échanger et de réfléchir à notre propre fonctionnement (cf. dernier point du CR). Les réunions sont souveraines du point de vue décisionnel.

Le fonctionnement du RAAR-ES est basé sur l'autogestion, à savoir que personne ne peut représenter le collectif sans avoir été au préalable mandaté. Néanmoins il est bien évident que nous pouvons chacun parler de notre expérience au sein du RAAR-ES, en précisant que l'on parle en son nom propre.

Le mémoire de Nora semble montrer que, par rapport à d'autres collectifs comparables (Nîmes, Sommières, St Quentin la Poterie), le RAAR-ES est plus politique que d'autres. Les motivations sont également l'échange et pas seulement la charmandise.

Charmandises

Un point sur les charmandises en cours et à venir.

Farine

Benoît contrôle maintenant sa chaîne de bout en bout. Il cultivait déjà son blé et fait son pain, mais depuis peu il a racheté un moulin. La prochaine commande de farine terminait ce soir. Le prix proposé était de 1.3€. Cette baisse de prix s'explique par le fait que Benoît avait eu des problèmes avec son blé (champignons) et qu'il a donc effectué un brossage (bon ça n'explique pas vraiment mais bon).

Autre info connexe, Benoît fait une fête à St Matthieu le 21 juin à laquelle tous les raaresiéns/raarésistes sont conviés. L'idée est lancée d'y aller à plusieurs en vélo, il faudrait se coordonner par email (personne n'a proposé de le faire !).

Figues

Les figues fleur vont bientôt arriver ! Ça sera fin juin, début juillet. Simon et Marie se proposent de s'en occuper et voient les détails d'organisation avec Sylvain pour contacter David Ferrando, et Françoise pour les parrainer. Merci à eux !

Huile

Catherine reprend l'huile de Nicolas Roussillon, producteur AB à St Jean de Fos. Le prix proposé est de 12 euros la bouteille de 75 cl pour la production de 2013 (cf. email envoyé hier soir à la liste).

L'huile se fait essentiellement avec la variété Verdale de l'hérault, ce qui donne un huile doux et très aromatique. La récolte 2013 a été très bonne, il a toujours du stock, par contre cette année s'annonce moins bon : la sécheresse actuelle va fortement réduire la future récolte.

La commande est donc lancée jusqu'au vendredi 27 juin. La distribution aura lieu jeudi 3 juillet à Scrupules vers 18h30 (juste avant la réunion mensuelle du RAAR), ou le vendredi 4 juillet à partir de 19h aux arceaux.

Patates

Emma s'est renseignée et il n'y en a plus. On reprendra en septembre !

Pâte à tartiner

Charline vient nous livrer une première tournée de pâtes à tartiner. Dégustation sur les pots présents pour ceux qui ne les connaissaient pas. Un message sera envoyé pour éventuellement co-voiturer pour aller voir le collectif qui les fabriquent (Fondamente, Aveyron).

Riz

Le riz du domaine de Beaujeu est bon, mais il s'agit d'une grande exploitation qui n'a pas besoin de nous. Nous cherchons une alternative pour le riz. Déjà parlé en réunion au mois de mai 2013, donc je remets ce qui avait été présenté avec compléments.

Charmandise et charmand

Bertrand Poujol est un producteur de riz bio à Saint-Gilles qui a 50hectares environ et qui cultive 15 ha de riz par an environ après 2-3 ans de culture de luzerne et pature de brebis. Rotation donc sur ses parcelles… Production d'environ 80 tonnes de riz (soit environ 5T/ha, ce qui, pour du riz bio est raisonnable (sic)). Variété Albatros distribuée par la société BioSud qui commercialise ensuite le riz. Mais BP fait aussi un peu de vente directe. Eau provenant du Petit Rhone. La grande particularité de ce riz est qu'il est issu d'une ferme à 100% bio (ce qui n'est pas forcément le cas chez les autres producteurs qui font souvent du bio ET du chimique sur leurs terrains (re-sic)) et qu'il utilise une méthode traditionnelle asiatique pour désherber et conduire sa culture : il met des canards (une centaine) dans ses champs (cloturé pour pas que ses canards se barrent et les protéger contre les animaux qui leur en voudraient) et les canards mangent les petites pousses d'adventices.

Concernant les PCB

BP n'a pas évincé le problème. Évidemment il y a eu le déversement de PCB jusqu'aux années 1980 dans le Rhone ! Mais les PCB sont des métaux lourds qui ont tendance à tomber au fond de l'eau et se complexer avec les limons… Ils posent donc un problème si on remue les limons… or d'après BP ce n'est pas le cas dans le Petit-Rhone au contraire du Rhone qui lui, est dragué régulièrement pour faire passer les bateaux. Jérôme fait néanmoins remarquer qu'il a pu avoir l'info contraire comme quoi le Petit-Rhône était lui aussi dragué périodiquement.

Géro explique que les PCB sont en revanche très solubles dans les graisses, ce qui explique pourquoi ils s'accumulent dans les graisses animales et tout au long de la chaîne alimentaire. Les animaux au sommet de la chaîne alimentaire ainsi que les animaux gras sont ainsi susceptibles de présenter des concentrations plus importantes en PCB. Ce qui veut dire qu'il faut mieux manger le riz que les canards de BP.

Conditionnement

Soit en sachet, soit en vrac. Dans ce second cas, il pourra y avoir des charançons (soit qui bougent, soit des oeufs). Une technique pour s'en débarrasser consiste à mettre le riz au congélateur ce qui permet de tuer tous les oeufs. Il est d'ailleurs possible de faire pareil avec la farine, puisqu'il n'y a de l'eau ni dans l'un ni dans l'autre.

Prix

BP n'a pas encore décidé de prix, mais ce sera plutôt dans la marge haute, à savoir 3,70-3,80€/kg. Et c'est du riz complet exclusivement (du « noir » viendra un jour). Il faudra demander si c'est possible d'usiner le riz pour avoir du blanc ou du semi-complet ?

Reprendre contact

Géro avait proposé cette charmandise et avait pris le contact. Une journée avait été décidée pour aller voir le producteur avec plusieurs chamarades (9 juin 2013). Mais il a finalement plu ce jour là, et nous voici donc un an plus tard à reprendre le contact ! José dit qu'il veut bien contacter le producteur pour prendre des nouvelles et poser les questions. On verra alors pour retenter cette visite.

Raisin

Jacques a pris sa retraite. La parcelle productrice de raisin à Poussan est reprise par Mathieu et Pauline. Le projet de reprise consiste à faire du maraîchage en permaculture, mais cette installation est encore soumise à des petits détails (qualité du forage notamment et autorisations). Toujours est-il que des propositions de coups de main seront lancées par email dans les semaines à venir pour aider l'installation de nos futurs charmands. Le raisin sera dispo fin septembre au même prix que les années précédentes (2.5€).

Scrupule

Françoise avait participé à la réunion pour la fête de Scrupule. Il s'agissait de faire un événement pour récolter des fonds pour payer le déficit de loyers de la librairie. José a mis la main à la patte pour l'organisation. La fête a eu lieu le . Elle a permis de récolter entre 1000 et 1500€. À refaire donc, avec diverses opinions sur la fréquence (mensuelle, trimestrielle, semestrielle, annuelle ?).

Tous les collectifs ne donnent pas la même chose, et c'est normal, c'est leur droit le plus strict. Il ne doit pas y avoir d'obligation de don : il faut garantir un accès libre !

Point de comparaison avec l'équitable café à Marseille, mais qui semble être vraiment un café qui organise beaucoup de concerts et autres événements culturels. Certains font remarquer que le rapport n'est pas si direct, et que Scrupule n'a pas vocation à devenir un lieu culturel à proprement parler, c'est une librairie. Mais du coup, est-ce à nous de prendre l'initiative d'organiser des événements/débats autour d'un livre (le prochain JC Michéa par exemple) ? Pourquoi pas, mais il faut de l'énergie donc des gens pour le faire… peu de motivation de la part des présents, mais peut-être à creuser.

D'autre part, les travaux de la Pleine Lune ont visiblement engendré une fragilisation du bâtiment. Sans vraiment savoir pourquoi, le contact avec les assurances pour la prise en charge des travaux semble délicate. Mais il est bon de savoir que les relations entre Scrupule et la Pleine Lune sont meilleures que jamais. Discussion autour de ce point sécuritaire qu'est la fissure du bâtiment (suite apparemment à un mur porteur mal étayé en dessous). Faut-il trouver un autre lieu ? Pas pour l'instant, ce lieu est symbolique du collectif et de sa partie militante. Faut-il proposer de l'aide à Alishan pour trouver une solution ? Non plus, si ça doit se faire, ça se fera de manière informelle par les gens qui le connaissent le mieux.

Collectif

Grosse discussion sur le collectif RAAR-ES, élargie aux collectifs de manière plus générale. Beaucoup trop de choses pour les résumer ici. Les mêmes questionnements reviennent : pourquoi parmi plus de 150 personnes sur la mailing-list de la coopé, toujours aussi peu de monde en réunion ? Désintérêt des gens au fil du temps, recentrage sur les charmandises qui sont livrées pour beaucoup le vendredi soir aux Arceaux en même temps que les AMAPs (beaucoup de gens sont aux deux). Il faudrait faire plus de retour sur les expériences, sur le contact avec les charmands pour “donner envie” aux autres de s'investir dans du lien. Mais faut-il vraiment pousser les gens à s'investir, c'est aussi leur droit de ne pas le faire. Certains trouvent qu'il n'y a pas vraiment d'échange(s) dans la coopé. D'autres opposent ce temps de réunion où on échange déjà des paroles, des réflexions ce qui est déjà extrêmement important. Oui mais quand même, cela pourrait davantage s'orienter vers des échanges de compétences par exemple, de savoir-faire. Et qu'il faudrait pouvoir mettre davantage les “mains dans la terre”. Oui mais les appels à coups de mains ne sont que rarement suivis. Oui mais ça tient en partie au fait qu'on ne connaît pas forcément les gens qui appellent, et que ça faciliterait ce lien si les demandeurs venaient aussi en parler eux-mêmes (ou venir régulièrement eux-mêmes de leurs nouvelles si ce sont des charmands). Pour ce qui est des coups de main, l'idée est lancée (mais pas du tout validée) qu'on pourrait, au même titre que nous nous sommes engagés à donner un montant fixe mensuel à Scrupule, s'engager à donner un nombre d'heures d'aide à certains charmands. Certains pensent que les gens ne le feront que s'ils obtiennent une contrepartie… d'autres pensent qu'il faudrait favoriser l'aide en temps par rapport à des dons en nature : aide à un charmand pour qui a du temps en échange de quoi obtenir une portion de charmandise ou autre. C'est le cas à l'oliveraie autogérée la Valsière (Grabels) : des gens viennent filer un coup de main, notent le temps qu'ils y passent et obtiennent en échange de l'huile. Très pratique pour les gens qui ont du temps mais pas d'argent.

Après ça a dérivé sur plein d'autres sujets plus ou moins connexes. Que ceux qui souhaitent compléter ne s'en empêchent surtout pas.

raares/2014/cr-juin.txt · Dernière modification: 2014/06/13 15:14 de geronimo.diese