Projection de trois courts métrages et d'un diaporama
Documentaire par Marie–Monique ROBIN - 26’ - 2012
L'histoire récente du Mexique est l’illustration parfaite de ce qu’il faut faire si l'on veut … affamer un peuple. Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de Libre Échange Nord-Américain (ALENA) en janvier 1994, trois millions de petits paysans ont abandonné leurs fermes pour rejoindre les bidonvilles de Mexico ou tenter leur chance clandestinement de l’autre côté du Rio Grande, travailleurs pauvres dans l'agriculture ou les usines à viande états-uniennes. Alors qu’avant l’ALENA, le Mexique était autosuffisant d’un point de vue alimentaire, aujourd’hui il dépend des États-Unis pour 40% de ses aliments. En janvier 2007, il a connu les premières émeutes de la faim de son histoire, provoquées par la flambée du prix de la tortilla de maïs qui constitue l’aliment de base de la population. Pour expliquer cette évolution désastreuse, j’ai notamment filmé dans l’État du Zacatecas, à 700 kilomètres au nord de Mexico. D'après le dernier recensement, il y a aujourd'hui plus de Zacatenos vivant aux États-Unis qu'à l'intérieur de l'État. Dans les villages sont restés les femmes, les enfants et les anciens, qui survivent grâce aux « remesas », l'argent envoyé par leurs proches qui ont émigré aux Etats-Unis. C'est à eux que je m'adresse dans la bande annonce, invitée à présenter mon travail lors d’une réunion organisée par l’UNORCA (un syndicat agricole adhérent de Via Campesina), dans le petit village de San Pablo. L'occasion de montrer que pour “nourrir les gens”, il faut d'abord respecter les marchés locaux.
15 min. Caracol V. Audiovisuales de los Caracoles. Mexique, 2004.
“La tierra es de quien la trabaja”
Ce film traite de la situation dans le village de Bolon Aja’aw, situé dans le nord de l’État du Chiapas en bordure des cascades d’Agua Azul. Le gouvernement fédéral a vendu la terre de Bolon Aja’aw à des compagnies privées afin que ces dernières construisent des centres d’écotourisme. Le film présente une rencontre entre les autorités zapatistes et les fonctionnaires gouvernementaux mexicains et offre un point de vue critique sur les conséquences réelles et pratiques du soit disant écotourisme.
27 min. - Langues originales : tzotzil & espagnol.
MUT VITZ, L’EFFORT INDIGÈNE COOPÉRATIF
Municipio autónomo « San Juan de la Libertad », Caracol II. Mexique, 2000. Documentaire présentant la culture biologique du café par certaines communautés zapatistes au Chiapas. À travers le regard des producteurs de ce café, nous découvrons les pratiques culturales communautaires mais aussi les efforts réalisés pour étendre les zones de commercialisation. Ce film nous permet d’apprécier les premiers résultats de cette jeune et modeste coopérative qui a privilégié les valeurs du commerce équitable : cultiver le café suivant des méthodes écologiques et le récolter dans la dignité.
Diaporama sur un voyage à Yatchil en 2012